Millesime 2013

Le millésime 2013 n’aura pas été simple, c’est le moins que l’on puisse dire.
L’hiver rigoureux a été suivi d’un printemps frais, voire gélif, sans chaleurs printanières, nous sommes passés cette année de l’hiver à l’été, sans grande transition, des chaleurs printanières quasi inexistantes, freinant et retardant la pousse de la vigne.
De mai à juin les températures se sont maintenues en dessous des normales saisonnières, ralentissant significativement la croissance de la vigne.
Le gel du 30 avril, a été sévère, 20% de notre vignoble a été touché au petit matin sur la rive gauche et notamment le Clos de la Cure, touché à 90%, malgré le stade très peu avancé de la croissance de la vigne, elle ne s’en est pas remise, les bourgeons
 
L’ébourgeonnage se sera étalé jusqu’au 10 juin, et un second passage à même été possible compte tenu de la fleur tardive.
Le mois de juin a été marqué par  des températures fraîches, instables avec des épisodes pluvieux, jusqu’au 23 juin ou un orage de grêle remontait de Bordeaux vers le nord de la Touraine, frôlant de peu notre vignoble… du 23 au 26 juin se sont 26mm d’eau qui se seront abattu sur nos terroirs.
Le début du mois de juillet marquera le début de la floraison… très tardif puisqu’habituellement la floraison s’achève vers le 15 juin.
 
Les conditions climatiques s’améliorent nettement à partir du début du mois de juillet et ce jusqu’à la fin du mois d’août, offrant des températures estivales idéales pour que les vignes récupères

V2.... vfinale

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce millésime 2013 n’aura pas été simple…

L’hiver rigoureux a été suivi d’un printemps frais, avec un épisode gélif sévère le 30 avril : 20% du vignoble atteint au petit matin, surtout sur la rive gauche (Clos de la Cure touché à 90%).
La croissance de la vigne a été grandement retardée par l’absence de chaleurs printanières, avec trois bonnes semaines de retard, la floraison est enfin venue début juillet, homogène malgré un peu de coulure.
Et puis l’été est venu, sans transition : avec des températures vraiment estivales, idéales pour que la vigne récupère.

A la fin du mois d’août, les vendanges s’annonçant tardives, nous arrêtions le binage pour laisser l’herbe absorber les pluies de fin de saison et début septembre, nous avons pris des mesures préventives contre le développement de pourriture, en renforçant la résistance des peaux par quelques poudrages de talc et d’argile.
De fait, les peaux commençaient à s’abimer début octobre mais les maturités phénoliques n’étaient pas atteintes. Nous avons donc décidé d’attendre…au risque de tout perdre d’ailleurs : nous avons eu très peur !

Le 17 octobre, nous avons commencé les vendanges avec le Chenin Blanc du Clos de la Plante Martin, les poursuivant la semaine suivante pour les Cabernet Franc, d’abord de nos terroirs alluvionnaires puis de nos Clos. Nos vendangeurs ont méticuleusement trié les grappes pour ne récolter que les raisins mûrs et en parfait état sanitaire (pourriture interdite !), puis leur cueillette acheminée en petites caissettes ajourées au chai a été triée une seconde fois sur table, afin de ne conserver que les meilleurs raisins.

Sous l’effet conjugué des conditions climatiques difficiles et des tris draconiens nécessaires, c’est une petite demi-récolte que nous offre 2013 (avec un rendement moyen historiquement bas de 20 hl/ha), mais nous ne regrettons rien : avec des alcools potentiels compris entre 12° et 12,5° et des jus très droits et purs, le 2013 sera un millésime de plaisir sur la fraîcheur et d’une belle élégance.